En quoi mes oeufs au lait entrent bien dans le cadre de mon Carême ?
Mes oeufs au lait, c'est une tuerie ! Je les adore. Contrairement à mes enfants, ce qui m'interpelle. Entre individu, nous n'avons pas les même goûts; je ne parla pas de "j'aime ceci, je ne veux pas manger de ça". Je parle de la perception des saveurs, qui n'est pas la même entre deux amants assis à la table du restaurant et qui dégustent pourtant le même plat, en buvant le même vin. Entre adultes et enfants, le fossé est encore plus grand. Il y a des saveurs qui leur paraissent trop forte, qui les dérangent quasiment tous. J'imagine que la présence massive de la saveur Vanille (de la gousse de vanille - pas de l'arôme qui est de la vanilline) et de la crème de lait dans mes oeufs au lait les dérangent.
J'en profite pour vous glisser ceci : les enfants ont une appétence au sucre rapide (saccharose en tête). Les industriels, qui veulent leur vendre leur produit, suivent ce goût, cette appétence, et charge leur produit en sucre. C'est à nous, parents, de protéger nos enfants de ce fléau ! En lisant les informations nutritionnelles des produits (le taux de SUCRES et clairement indiqué), en ne ramenant pas à la maison certains d'entre eux, en fixant des règles protectrices : par exemple, chez nous, c'est pas de Nutella (remplacé maintenant par la Chocolinette, moins sucrée) en dehors du mercredi, samedi et dimanche (Dimanche, comme dans Carême, on fait relache), en croyant au bien fondé de cette mise en garde et en tâchant de se l'appliquer à soi même; on est des exemples pour nos enfants. Bref ! On ferme la parenthèse.
Alors, mes oeufs au lait. J'en mange matin et midi ces jours ci. Qu'y avait-il dedans ?
. 4 oeufs bio
. 1 L de lait demi-écrémé de Bernard Gaborit (acheté au rayon frais de mon bio) Même demi-écrémé, il y de la crème déposée sur le plastique de la bouteille.
. 1 gousse de vanille
. 100 gr de sucre
. un 1/3 de cuillère à café de mélasse (option qui donne un petit goût de réglisse, derrière la vanille qui domine)
Vous savez sûrement,
on fait frémir le lait avec la gousse de vanille ouverte et grattée dedans - 3 à 5 minutes de décoction de la vanille. On bat les oeufs et le sucre. On passe le lait à la passoire pour le récupérer, brûlant, dans un pichet, ou autre contenant pratique pour le verser petit à petit ensuite (j'ai ressorti un broc de lait d'un litre avec une vache dessinée dessus). On verse donc le lait petit à petit sur la mélange oeufs-sucre tout en mélangeant au fouet. On remplit notre plat ou nos ramequins, mise au four, dans un bain marie. Cuisson 35 à 45 minutes. Cuisson à contrôler avec la technique de la lame de couteau. Refroidissement des oeufs au lait posés sur grille pour aller plus vite. Mise au réfrigérateur une heure au moins.
(J'ai rempli 6 ramequins)
Si on considère 1 ramequin, il renferme 16 gr de saccharose. Celà fait-il de ma part d'oeufs au lait un trop grosse source de sucre rapide ? C'est discutable. 16 gr de saccharose, c'est ce que contiennent par exemple 150 ml de coca-cola (un verre). Bon, je ne bois pas de soda, j'ai bien le droit à un bon met sucré !
Mais ce qui m'importe le plus, du point de vue diététique, dans les oeufs au lait, ce sont les oeufs.
L'oeuf de poule est l'aliment protéique sain par excellence.
Il contient, en son blanc (autrement appelé albumen), les 22 acides aminés constituant nos propres protéines. Parmi ces acides aminés, il y en a deux, bien présents dans l'albumine du blanc d'oeuf, qui m'intéressent plus encore. Il s'agit de la phénylalanine et de la tyrosine.
Ce sont des précurseurs de nos neuromédiateurs noradrénaline (dont la forme circulante dans le sang est l'hormone adrénaline) et de la dopamine. Ces deux neuromédiateurs doivent être suffisamment synthétisés pour que nous soyons volontaires et dynamiques,
L'oeuf favorise donc la synthèse de la noradrénaline et de la dopamine. Mangé le matin ou le midi, il est donc favorable à notre activité, notre motivation, en journée. Il s'oppose donc à l'installation de la fatigue mentale et de la déprime.
En outre, l'oeuf présente, en son jaune, du bon cholestérol. La consommation d'oeuf fait bien augmenter le taux de cholestérol, comme on le dit depuis des décennies. Mais il ne faut pas lui tourner le dos pour autant. Car c'est plutôt le taux de HDL cholestérol (high density lipoprotein) qui monte légèrement, et c'est ce qui est désiré pour protéger notre système cardiovasculaire. Le dr de Lorgeril, spécialiste du cholestérol en atteste : il est intéressant de consommer des oeufs de ferme, ou de jardin, où les poules pondeuses mangent insectes, verre de terre, herbes. Puisque "la composition biochimique d'un oeuf varie beaucoup en fonction de la façon dont la poule a été nourrie". Si vous avez des poules pondeuses, voyez à leur donner un mélange de graine équilibré du point de vue des acides gras. Autant de maïs (à oméga 6) que de lin (riche en oméga 3) avec de la luzerne , des féveroles, par exemple. Dans la filière Bleu Blanc Coeur, qu'on retrouve dans plus en plus d'enseignes de supermarchés, les oeufs sont particulièrement riches en oméga 3.
voyez en lisant ces deux articles :
www.bleu-blanc-coeur.org/…/250-L-oeuf-u ... a-re-A-dor…
et
www.bleu-blanc-coeur.org/c/80/Nutrition-animale
L'oeuf est donc un aliment de premier choix dans le Carême. Comme les mets à base d'oeufs. Diététiquement riche et qualitatif (surtout si bio et/ou Bleu Blanc Coeur), l'oeuf n'est ni trop sucré, ni trop salé, ni trop gras. C'est aussi un allié de choix pour manger moins de viande de mammifère ou d'oiseau.