Marya,
tu as raison, mais quand je suis débordé, je suis débordé, voire noyé et, j'avoue, je vous oublie un peu.., j'oublie même ma messagerie, je me fais eng.... par les amis au téléphone.
Vois-tu, souvent, je rentre du travail crevé, à plat.
Au travail, les conditions, la pression, l'ambiance sont telles qu'en peu de temps, une collègue est partie à la clinique pour un malaise cardiaque ; une toute maigre gentille, est devenue encore plus maigre en devenant agressive, elle est partie pour dépression ; un autre collègue, généralement calme et temporisateur du service s'est mis à crier, une directrice lui a mis un rapport disciplinaire, ce qui ne l'a pas calmé, mais encore plus cassé ; l'adjointe lui en a mis un autre quelques temps plus tard, ce qui a ressoudé la majorité de l'équipe autour de lui. Comme tu vois, bonjour le ''dialogue social'', bonjour l'ambiance, je rentre du boulot crevé.
Je suis dans cette administration depuis 1982, j'ai la SEP depuis 2008, c'est la première fois (ça c'est passé, il y a environ 1 mois), que j'ai dis à une directrice qui pense asseoir son autorité avec les procédures disciplinaires : ''si on continue de m'embêter, de m'empêcher de travailler et de me reprocher de pas y arriver, je vais voir mon médecin.
Pour être franc, ça a pas été tout à fait mes propos (quand j'étais jeune, j'ai travaillé un peu dans le bâtiment....) et pour être franc, j'ai fait (et fais encore) semblant d'être en colère pour qu'on me foute la paix.
Je me suis occupé d'une stagiaire, celle-ci était surprise de notre charge de travail, du retard de mes rapports, des réponses qui en résultaient, des problématiques des pauvres gens qui nous sont confiés, de l'agressivité de certains et de notre relative solitude face à tout ça.
Néanmoins, j'ai réussi à lui faire aimer mon métier, à lui apprendre à gérer le quotidien, et à savoir concilier l'urgence professionnelle dans le respect de la vie de famille.
Elle m'a flatté avec ses propos et son étonnement, quand elle a constaté que mes collègues venaient verbaliser leur mal-être dans mon bureau.
Je lui ai expliqué qu'après deux ans d'armée en Afrique un fusil à la main, qu'après 15 ans de service dans le personnel de surveillance et qu'avec ma SEP, je relativisais pas mal de choses.
Quelques uns de mes secrets :
je viens de cueillir, laver et ranger 3 salades du jardin
j'ai lavé 1 botte de radis et réservé les verts pour une sauce
je viens de filtrer et ranger deux bouteilles de kéfir de fruits et de préparer les deux prochains litres
je vais éplucher et mettre en cubes des pommes de terre, carottes, courgettes pour en déposer une partie dans une cocotte en font où préalablement je vais mettre un lit de lamelles d'oignons, puis, je vais recouvrir délicatement le tout avec une palette de porc ; entourer cette palette avec le restant de légumes ; faire cuire 1h30, puis ajouter des champignons et faire recuire une trentaine de minutes
pendant la cuisson, je vais essayer une sauce avec tomate, oignon, persil, moutarde, feuilles de radis mixées.
Vers 19h30, ma femme va arriver, tout ou presque tout sera prêt, nous passerons un bon samedi soir et j'espère un bon dimanche.