Mode d’action des anti-inflammatoires naturels
Il y a 2 manières d’agir pour contenir l’inflammation, sachant qu’il vaut mieux opérer sur la cause que sur la conséquence. Mais parfois le système immunitaire s’est emballé ou bien nous ne parvenons pas à identifier la cause …
Les anti-inflammatoires visent à bloquer la production des prostaglandines de guerre (Voie 2) qui sont en excès.
Certains anti-inflammatoires peuvent favoriser les prostaglandines de paix (voie 1 et 3) qui sont insuffisants dans une alimentation déséquilibrée.
En médecine traditionnelle (allopathie), les médecins recourent souvent à la cortisone (voie 2), mais il y a pas mal d’inconvénients avec les substances chimiques (médocs), inconvénients qui sont peu présents avec les moyens naturels « hormone-like ». Par exemple avec le cassis (ribes nigrum), l’épinette noire (HE) ou le pin sylvestre (HE). A réserver comme moyen d’attaque, en cas de crise (période limitée).
Ne pas négliger non plus les bioflavonoïdes afin de contingenter les effets délétères de l’inflammation, afin de briser le cercle vicieux. Par exemple avec des extraits de grenade ou de l’astaxanthine. De la vitamine C …
Une bonne oxygénation des tissus (marche de 30’ en plein air) aidera bien aussi …
Les plantes anti-inflammatoires non stéroïdiennes (identiques aux effets des AINS)
Camomille romaine (décoction ou tisane)
Curcuma
Eucalyptus citronné (HE)
Griffe du diable (harpagothytum procumbens)
Saule blanc ou reine des prés
Boswellie serrata
Etc.
Notez qu’il vaut mieux utiliser le totum de la plante, dans certains cas (saule et reine des prés), sinon les effets secondaires ne vous permettront pas de prolonger l’usage.
Préambule sur les voies d’assimilation
Certaines plantes conviendront mieux à certains usagers que d’autres. Il faudra parfois modifier le terrain avant d’en prendre. Dans certains cas, il faudra d’abord reconstruire ou atténuer les dégâts du terrain, particulièrement si vous souffrez d’une colopathie.
Toutes les voies d’action ne sont pas connues, ou pas encore expliquées. A vous de faire vos propres recherches et essais. Il faudra parfois s’y prendre en plusieurs étapes …
Certaines substances bloquent certaines voies d’accès aux prostaglandines pro-inflammatoires, d’autres atténuent leurs effets. Cette matière est très complexe et est susceptible d’évoluer …
Voici qques précisions sur ces voies, sachant que si vous bloquez trop longtemps une seule voie, sans vous souciez de la cause, l’organisme finira par s’adapter et contournera le problème.
A moins que vous n’alterniez les substances et jongliez avec les différentes voies…
Certaine plantes sont actives sur plusieurs plans, d’autres sur 1 ou 2 plans.
Voici qques pistes, un peu citées dans le désordre
À partir de l'acide arachidonique, les Cox vont permettre la production des prostaglandines et de thromboxane, tandis que les lipoxygénases vont synthétiser les leucotriènes, les lipoxines et les acides eïcosatétraénoïques (HETE, HPETE). Enfin, ces eicosanoïdes vont activer des récepteurs membranaires, cytosoliques ou nucléaires, par exemple le facteur nucléaire N-Kappa-B.
NF-Kb
Le NF-Kb (ou facteur nucléaire N-Kappa-B), est un facteur de transcription ; c’est un puissant inducteur de l'inflammation chronique. C'est une protéine qui agit un peu comme un interrupteur, déclenchant l'inflammation en activant des gènes intervenant dans la production de cytokines pro-inflammatoires très actives. L'activation du NF-Kb a également été impliquée dans tous les stades de la carcinogenèse.
PAF –acéther (pour Platelet Activating Factor)
Le PAF est un médiateur dérivé des phospholipides membranaires cellulaires. Il est libéré lors d’une atteinte aux tissus. C’est un médiateur cellulaire / messager chimique, présent lors de réactions allergiques et / ou inflammatoires.
http://allergo.resip.fr/immuno_Genetiq/ ... olites.htm" onclick="window.open(this.href);return false;
Modérez les acides gras w6 car ils empruntent la voie 2, via l’acide arachidonique, qui libère du PAF-acéther. L'implication directe ou indirecte du PAF-acéther dans les réactions d'hypersensibilité, notamment des voies bronchiques (asthme) est maintenant bien documentée.
=> Métabolisme de l'acide arachidonique dans l'inflammation.
cyclo-oxygénase & lipoxygénase
L'acide arachidonique libéré des phospholipides membranaires par l'action de l'enzyme phospholipase A2 peut être métabolisé par deux cyclo-oxygénase 1 et 2 (Cox 1 ou 2 Cox) ou par la 5-lipoxygénase (5-Lox).
NB: La protéine C-réactive est un acteur essentiel du processus inflammatoire. Sa mesure donne une bonne évaluation de l'activité inflammatoire dans l'organisme. On peut le mesurer via une prise sanguine.
Cyp-450
Cytochrome P450 + inflammation
L’expression et les activités des enzymes Cyp 450 sont diminuées dans le foie au cours du processus inflammatoire ou en cas d’infection, conduisant à des altérations dans la neutralisation des toxines chimiques et des résidus de médocs.
NB : Surtout éviter les jus de pamplemousse (naringine) qui sont bien connus pour prolonger la demi-vie des médocs (via la diminution des enzymes Cyp 450). Un pamplemousse (fruit), ça passe. Espacez la prise de 8 – 10 jours, minimum.
*) La boswellia serrata
La Boswellia serrata, inhibe la 5-lipoxygénase et la HLE
La boswellia contient un composant actif, l'acide bêta-boswellique, capable d'inhiber la 5-lipoxygénase, l'enzyme clé de la biosynthèse des leucotriènes. En plus d'inhiber la Lox-5 et de bloquer la biosynthèse des dangereux leucotriènes inflammatoires, l'acide boswellique diminue l'activité d'une autre enzyme pro-inflammatoire, la HLE (human leucocyte elastase). La HLE est associée à la polyarthrite rhumatoïde et à des maladies respiratoires comme l'emphysème pulmonaire, la bronchite chronique ou le syndrome de détresse respiratoire aiguë. Dans de nombreuses maladies inflammatoires, les niveaux de leucotriènes et de HLE sont tous deux élevés. L'acide boswellique semble actuellement l'une des seules substances capables d'inhiber à la fois les leucotriènes et la HLE5.
*) Curcuma
La curcumine agit sur l'inflammation chronique en inhibant les voies Lox et Cox + le facteur nucléaire NF-kappa-B
La curcumine est un puissant antioxydant qui apporte une protection efficace contre les lésions occasionnées par les radicaux libres. La curcumine est capable de bloquer à la fois les voies de la Cox et celles de la Lox dans l'inflammation et la carcinogenèse, en modulant directement le métabolisme de l'acide arachidonique. Elle a également la capacité d'inhiber l'activation d'un facteur de transcription, le NF-kB, un puissant inducteur de l'inflammation chronique23.
Voir aussi ce lien :
http://www.lefeurope.com/fr/products/00407" onclick="window.open(this.href);return false;
La curcumine inhibe la surexpression de NF-kappaB. En outre, la curcumine inhibe aussi le métabolisme de l'acide arachidonique, induisant les activités de la cyclooxygénase, la lipoxygénase, et les cytokines (interleukines et le facteur de nécrose tumorale, soit le NF-kappaB).
400 mg de curcuma est la dose thérapeutique conseillée dans la plupart des études. 2 à 3 X/ jr. Le curcuma est à éviter en cas d’acidité gastrique (ulcère) et de lithiase (pierre aux reins).
250 mg dosé de manière optimale pourrait suffire si le produit est top.
*) Bioflavonoïdes (dérivés de fruits et légumes):
• comprend limonène, hespéridine et la rutine (tous des citrus) ;
• diminue la libération d'acide arachidonique ;
• diminue la libération d'histamine ;
• présente un large éventail d'activité antioxydante, notamment la protection du collagène et acide hyaluronique contre les attaques des radicaux libres ;
• renforce les parois capillaires et vaisseaux ;
• fonctionne bien avec la vitamine C ;
• dosage : 250-1000 mg.
NB : Il est conseillé de ne pas dépasser 100 mg de polyphénols, sur le long terme, car tous les effets secondaires ne sont pas encore bien connus.
http://www.blog-phytotherapie.com/article493.htm" onclick="window.open(this.href);return false;
*) enzymes
*) Boswellia Serrata
• bloque l'enzyme lipoxygénase, réduisant ainsi la production des leucotriènes ;
• diminue la migration des lymphocytes vers les tissus enflammés ;
• a été utilisé pour l'arthrose et la polyarthrite rhumatoïde ;
• pour supprimer la dégénérescence du tissu conjonctif au cours de l'inflammation ;
• dosage : 250-400 mg ( 3 fois par jour).
*) Gingembre : une épice qui interfère avec l'enzyme cyclo-oxygénase, réduisant ainsi la production de prostaglandines et de thromboxane:
• a été utilisé pour le traitement de l'arthrose et la polyarthrite rhumatoïde ;
• dosage : 500-2000 mg par jour en doses fractionnées.
Dosage trop élevé pour pouvoir l’utiliser mais comme ingrédient dans vos smoothies ou jus de légumes.
*) Le Romarin (feuilles fraîches ou séchées de Rosmarinus officinalis )
• a des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires ;
• Neutralise les radicaux dus à l'oxyde nitrique * et le peroxynitrate ;
• Protège l'ADN des xénobiotiques ;
• Dosage : 200-1000 mg dans les doses divisées.
* L'oxyde nitrique (NO) est produit lorsque les globules blancs rencontrent une irritation. Cela inclut les allergènes, l’infection, l’exposition toxique et les traumatismes. Cela peut induire du stress oxydatif.
La production NO (oxyde nitrique) dans un environnement pro-inflammatoire stimule les voies cyclooxygénase et lipoxygénase.