Prendre le temps de lire ce sujet, comprendre les mécanismes digestifs qu'il explique, recomposer ses menus à partir de ces explications, changera votre vie.... et c'est peu dire...
Je vous invite à vous "poser" ici le temps nécessaire à cette piqûre de rappel pour certains, et à cette découverte pour d'autres.
C'est extrait d'un sujet que j'essaye vainement de "faire remonter" depuis quelques temps
alors je crée un nouveau message.Bonne lecture....
C'est une communication de Pierre C:
"La digestion des glucides complexes (comme l'amidon contenu dans les féculents, céréales et certains légumes racines) commence dans la bouche et dans l'estomac grâce à une enzyme nommée ptyaline. Mais cette enzyme n'agit que si le milieu est de pH neutre ou légèrement basique comme la salive : elle est détruite en milieu assez acide.
La pepsine, quand à elle, est l'enzyme sécrétée dans l'estomac qui commence la digestion des protéines et n'est efficace qu'en milieu acide.
Donc si on mélange des protéines et des amidons, le corps s'épuise à produire des acides et des bases pour tenter de digérer, au même endroit et en même temps, des aliments incompatibles, ce qui entraîne une digestion lente et incomplète, donc une mauvaise assimilation par le corps et finalement l'élimination d'une grande partie des aliments ingérés... Somnolences, lourdeur, gaz en sont les effets secondaires.
C'est pourtant une combinaison si courante ! Évidemment ce problème ne concerne que l'estomac. Ensuite c'est l'intestin grêle qui prend la relève et fait le gros du travail de digestion et d'assimilation. Il doit se débrouiller avec ce qu'il reçoit en provenance de l'estomac. Généralement il se débrouille fort bien et comble les lacunes de la digestion manquée dans l'estomac, mais quel dommage... et quels dommages ! C'est un gaspillage d'énergie et d'enzymes qui contribue à épuiser lentement le corps. Autre effet néfaste : une digestion incomplète pour diverses raisons (manque d'enzyme, trop grande quantité ingérée, mélanges incompatibles etc.) se finit à coup de terrassiers : des bactéries dans le colon
à l'origine de fermentations et putréfactions, qui forment des toxines plus ou moins absorbées suivant la perméabilité de la paroi intestinale et le temps de transit.Quelques conseils pour optimiser la digestion
- Les fruits se mangent avant ou en dehors des repas car se digèrent rapidement et sont très sucrés. Pris en fin de repas ils vont stagner dans l'estomac, bloqués par le reste du repas, et fermenter ce qui produit de l'alcool, comme si vous en aviez bu. Vrai pour tous les sucres pris pendant un repas, sauf uniquement composé de fruits.
- Ne pas mélanger d'aliment acide (vinaigre, tomates !) aux amidons (céréales et féculents). Donc éviter la vinaigrette sur les crudités si le repas contient ensuite des amidons.
- Ne pas mélanger d'amidons (céréales et féculents) aux protéines (dont les légumineuses... on m'aurait menti ?!).
Eh oui, le mélange céréales et légumineuses est complet du point de vue nutritionnel-comptable, mais il est très difficile à digérer ! Les prendre sur deux repas est un gain considérable.
Raison supplémentaire : rappelons que les amidons (glucides complexes) sont cassés en sucres simples pour être digérés. Le mélange sucres – protéines est à proscrire : c'est le mélange détonant pour la formation de molécules de Maillard, qui peut même avoir lieu à basse température, dans le corps (glycation).
- Chaque type d'aliment très riche en protéines nécessite une technique propre de digestion : les viandes rouges, les volailles, les poissons, les oeufs, les légumineuses, les noix. Donc un seul type d'aliment protéiné devrait être consommé par repas.
Même si dans le régime Seignalet il n'est plus consommé après l'age de deux ans, je cite le lait qui est un bon exemple d'aliment très complexe : c'est un mélange de protéines, sucres, lipides. Pour être bien digéré il est livré clés en main avec ses enzymes (malheureusement détruites par la pasteurisation !), et doit être consommé seul (c'était d'ailleurs prévu comme ça, non ?
- Les légumes pas trop riches en amidon, de préférence crus, se combinent avec tout.
- Les lipides posent peu de problèmes de combinaison, ils ne font que ralentir la digestion, ils se marient plutôt aux amidons et aux protéines (comme leurs sources naturelles), à limiter avec les crudités.
- [Le meilleur ordre : des aliments les plus riche en eau (soupe, crudités - qui se digèrent plus rapidement), aux aliments les plus secs (céréales, protéines), pour ne pas diluer les sucs gastriques et diminuer leurs effets. L'eau et les boissons sont à prendre en début de repas, ou mieux en dehors.
La cigarette ou le café en fin de repas sont appréciés car ils produisent par réflexe une vidange gastrique on vide dans l'intestin, l'estomac est soulagé d'un mélange souvent indigeste, mais on ne fait que déplacer le problème et donner plus de travail aux intestins !
Tout cela paraît contraignant, mais il ne s'agit pas de règles strictes à suivre tout le temps ! Ce ne sont que des bonus pour optimiser la digestion. Elles valent la peine d'être testées, à chacun ensuite de trouver celles qui lui conviennent. Mais elles peuvent être d'un grand secours pour les grosses pathologies car elles permettent de soulager son système digestif, de profiter au maximum des nutriments présents dans la nourriture, et d'économiser une énergie considérable que le corps pourra utiliser pour sa guérison.
Les preuves sont nombreuses. Ces combinaisons m'ont beaucoup aidé à digérer le riz complet par exemple. Les légumineuses en quantité ne posent plus de problème.. En respectant les combinaisons, je peux digérer des quantités phénoménales de céréales (ce qui n'est pas forcément un bonne chose d'ailleurs...). Mais par exemple si je mange trop de tomates en entrée, ça ne passe plus du tout (ou plutôt si, ce ne fait que passer !
Idem pour le melon : mélangé à des féculents ou céréales, c'est la cata. Alors que je peux manger un melon entier seul, loin des repas, sans aucun problème.
S'alimenter est un acte quotidien qui nous semble banal et pourtant en y réfléchissant, la digestion est d'une complexité extrême puisqu'il s'agit de réduire en éléments simples une énorme variété de molécules complexes, d'autant plus pour nous qui sommes omnivores ! Digérer les protéines complexes sans pour autant digérer notre propre intestin
, extraire les nutriments et minéraux stockés pour durer dans de noix et plantes coriaces, etc. La majeure partie de nos cellules immunitaires sont mobilisées autour des intestins. La digestion est un petit miracle quotidien. Pas étonnant, donc, que ce processus ait quelques limites physico-chimiques ! On ne peut pas manger n'importe quoi, n'importe comment, et espérer le digérer parfaitement.D'ailleurs la recommandation « du repas équilibré » est une absurdité. C'est très pratique à première vue pour être sur d'éviter les carences, de manière comptable. Mais c'était une fausse bonne idée car le prix à payer est peut-être assez lourd : malabsorption de nutriments et minéraux donc gaspillage de nourriture, empoisonnement du corps suite aux fermentations et putréfactions, lent épuisement du pancréas (qui s'épuise à sécréter des enzymes gaspillées) et du foie...
Dans la nature l'animal n'a que très rarement accès en même temps aux différents composants nécessaire à ses besoins : les légumes verts sont largement présents, mais les fruits sont le cadeau précieux de l'été, et les protéines animales nécessitent des efforts pour s'en procurer : lorsqu'un gros animal est tué ou trouvé mort, on en fait un grand festin qui ne se reproduira pas avant un certain temps. L'équilibre alimentaire se fait sur un journée, ou même sur une semaine. Le corps est parfaitement conçu pour cela ! Sinon nous ne serions pas arrivés là...
Mais au fait, comment donc l'animal équilibre-t-il ses repas sur la durée ? Grâce à l'instinct, mais cela est une autre histoire."
voici le lien si vous souhaitez lire le sujet complet:
http://www.lappart-des-spasmos.fr/forum/topic5077.html" onclick="window.open(this.href);return false;
