Pour les femmes : Syndrome de yentl
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- manon
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Pour les femmes : Syndrome de yentl
Je vais peut être vous en apprendre ..Les femmes sont constituées différemment des hommes.
Auquel cas les symptômes pour certaines maladies diffèrent notamment pour les maladies coronariennes comme vous avez pouvoir le lire
En fouillant plus on peut comprendre pourquoi certains de nos troubles , douleurs ne sont pas pris en compte par la médecine traditionnelle
et sont placés dans la case psy en l'absence de réponses adéquates..
je vous donne à lire déjà l'excellent Dossier Masculin - Féminin : le sexe des maladies
par Peggy Sastre - SPS n° 309, juillet 2014
Je vous le place ici, car comme souvent constaté , il arrive au fil des années que les liens débouchent sur du vide
Certaines différences sexuelles sont élémentaires et manifestes : les femmes ont un vagin, les hommes un pénis, les femmes portent les enfants dans leur corps, les hommes non. Mais il y en a d’autres, à la fois plus discrètes et fondamentales, nichées au cœur de nos cellules : les femmes ont deux chromosomes X quand les hommes ont un X et un Y. Le chromosome Y est le plus petit chromosome humain et ne contient qu’une centaine de gènes, tandis qu’on en compte dix fois plus sur le chromosome X, bien plus gros.
Cet appareillage chromosomique spécifique à chaque sexe contribue non seulement au développement des organes et des caractères sexuels propres aux hommes et aux femmes, mais il régit aussi nombre de processus biologiques agissant sur l’ensemble du corps. Par ailleurs, tout au long de la vie, le corps réagit à son environnement et ces réactions sont, là aussi, variables selon les sexes. Cette double et indivisible influence de l’interne et de l’externe, du biologique et de l’environnemental – ou de l’inné et de l’acquis – se répercute sur l’expression de tous les gènes de chaque cellule et ne cesse de les modifier, quand elle ne joue pas simplement sur l’activation ou l’inactivation de certains gènes1.
Pour le dire en deux mots : hommes et femmes ne sont pas faits pareils. Premièrement, du fait d’un appareillage chromosomique dissemblable (XX et XY), leurs gènes ne sont pas tous identiques. Une réalité qu’Huntington Willard, l’un des 250 co-auteurs de l’annotation du chromosome X, résumait en ces termes à l’occasion de cette publication [1] dans la célèbre revue scientifique Nature : « il n’y a pas un génome humain, mais bien deux : le génome mâle et le génome femelle2 ».
Ensuite, même si les hommes et les femmes ont aussi beaucoup de gènes en commun, ces derniers ne s’expriment pas tous de la même manière selon le sexe. Une étude publiée en juillet 2006 dans Genome Research [2] et comparant les niveaux d’expression génique chez des souris mâles et femelles, découvrait ainsi que 72 % des gènes actifs dans le foie, 68 % dans les cellules graisseuses, 55,4 % dans les muscles, et 13,6 % dans le cerveau s’exprimaient à des degrés différents selon les sexes. Chez les humains, une étude similaire, quoique menée exclusivement sur le cerveau post-mortem, trouvait 2,5 % de gènes s’exprimant différemment entre hommes et femmes [3].
Enfin (et parallèlement), hommes et femmes ne subissent pas les mêmes influences de leur environnement et n’y réagissent pas non plus de la même façon. L’un dans l’autre, tout cela a des répercussions souvent bien spécifiques sur la santé et la maladie des hommes et des femmes.
Pourtant, non seulement ces différences sont méconnues du grand public et bien souvent conspuées comme « sexistes » dans beaucoup de médias, mais, plus grave, la médecine est encore paradoxalement à la traîne sur l’analyse et la prise en charge de l’impact des différences hommes/femmes sur la santé.
Du « syndrome Yentl » à la médecine différenciée selon les sexes
En 1991, la cardiologue américaine Bernadine Healy dénonçait pour la première fois le « Syndrome Yentl » [4]. S’inspirant du célèbre film musical de Barbra Streisand, lui-même inspiré d’une nouvelle d’Isaac Bashevis Singer, où une jeune femme se fait passer pour un homme afin d’étudier comme bon lui semble, Healy déplore qu’une femme doive avoir un cœur fonctionnant comme celui d’un homme pour être convenablement soignée. Le problème, c’est qu’il n’en est rien : le cœur et les vaisseaux sanguins des femmes, en moyenne, ne sont pas identiques à ceux des hommes. Ils ne sont pas formés, ne fonctionnent pas ni ne tombent malades de la même manière, ni pour les mêmes raisons, et ne peuvent donc pas être traités de façon standardisée, i.e. selon des procédures de soins élaborés à partir d’observations et d’expérimentations principalement masculines.
Depuis, le « Syndrome Yentl » – qui est loin de ne concerner que les maladies cardiovasculaires – a fait son chemin dans la recherche médicale et de plus en plus de voix s’élèvent pour défendre l’intérêt crucial d’une médecine différenciée selon les sexes. Cette « nouvelle » médecine part du principe que les maladies diffèrent selon les hommes et les femmes en termes de prévention, de signes cliniques, d’approche thérapeutique, de diagnostic, mais aussi d’impact social et psychologique.
C’est en partant d’un tel constat qu’une équipe pluridisciplinaire de médecins italiens a récemment publié une passionnante étude [5] montrant que non seulement les hommes et les femmes ne tombent pas malades ni ne peuvent être soignés de la même manière, mais que la standardisation qui domine la recherche et la pratique médicales n’a que trop duré.
Les Quatre Apôtres par Albrecht Durer (1526), une représentation des quatre tempéraments : Jean (sanguin), Pierre (flegmatique), Marc (colérique) et Paul (mélancolique)
« La médecine différenciée selon le sexe est l’étude de la façon dont les maladies diffèrent selon les hommes et les femmes en termes de prévention, de signes cliniques, d’approche thérapeutique, de diagnostic, ainsi que d’impact social et psychologique. C’est une dimension négligée par la médecine », écrivent-ils, avant de s’atteler à un long compte-rendu portant sur cinq domaines spécifiques : les maladies cardiovasculaires, la pharmacocinétique et la pharmacodynamique (le métabolisme et l’action des médicaments), les cancers, les maladies du foie ainsi que le métabolisme osseux et l’ostéoporose.
Signaux d’alerte de l’infarctus chez la femme
Comme le montre le « syndrome Yentl », les maladies cardiovasculaires sont peut-être le domaine le plus « masculinisé » de la médecine. Les pathologies cardiaques donnent, de fait, l’impression de n’être que des maladies d’hommes – d’hommes trop fumeurs, trop mangeurs, pas assez actifs – alors qu’elles sont désormais devenues la première cause de mortalité chez les femmes [6].
Mais plus grave que cet aveuglement épidémiologique, les chercheurs pointent des manquements diagnostiques qui se répercutent bien souvent dans les programmes de santé publique. Vous savez pertinemment qu’un infarctus se manifeste par une tension dans la poitrine et des douleurs irradiantes dans le bras gauche ? Bravo, vous avez raison... à condition que vous soyez un homme. Car, chez une femme, les signaux d’alerte sont bien plus souvent des nausées, un sentiment de malaise et de fatigue diffus et des douleurs dans le bas du ventre, très facilement confondues avec ceux d’une indigestion.
Par ailleurs, les pathologies cardiaques sont plus graves chez les femmes et leurs complications plus nombreuses et pourtant, les femmes sont moins systématiquement soumises que les hommes à des électrocardiogrammes, des dosages des enzymes cardiaques ou des coronarographies. Autant de procédures qui pourraient leur sauver la vie ou leur permettre de vivre mieux et plus longtemps.
Influence du sexe sur l’action d’un médicament
En termes de pharmacologie, l’influence du sexe [7] sur l’action d’un médicament [8] a été observée à maintes reprises. Les différences se manifestent, par exemple, dans son efficacité et ses effets secondaires qui se modulent selon la structure corporelle, les temps de réaction dans l’absorption et l’élimination des substances ou encore les statuts hormonaux.
« Préparation d’un remède », De materia medica de Dioscoride, Iraq, 1224
Par exemple, si on entend beaucoup parler ces temps-ci des effets bénéfiques d’une prise régulière d’aspirine sur la prévention des attaques cérébrales et cardiaques, c’est surtout chez les hommes que cela semble fonctionner [9], la résistance à l’aspirine étant plus prononcée chez les femmes [10].
Du côté du cancer, un même type de tumeur aura une incidence, une agressivité et un pronostic différents selon le sexe du patient [11] et ne répondra pas de la même manière à un même traitement. Par exemple, si le cancer du colon touche autant les hommes que les femmes – chez les deux sexes, il s’agit du deuxième type de cancer le plus fréquent, après celui du poumon –, les femmes le développent souvent à un âge plus avancé [12] que les hommes, ce qui devrait inciter à étendre chez elles la fenêtre de dépistage après 70 ans.
De même, dans ce cancer, les tumeurs ne sont pas localisées au même endroit chez les hommes et chez les femmes et elles ne répondent pas non plus de la même manière aux traitements – chimiothérapie en tête. Des différences dans la réponse thérapeutique que l’on retrouve aussi, entre autres, dans les cancers du poumon et de la peau.
Le foie et ses pathologies ne sont pas non plus en reste en termes d’inégalités sexuelles. La cirrhose biliaire primitive, une maladie auto-immune chronique des voies biliaires, touche par exemple à 90 % les femmes Dans cette maladie et d’autres – comme l’hépatite C , où les femmes, à terrain de contamination équivalent, peuvent la contracter jusqu’à deux fois plus que les hommes – la constitution génétique et hormonale sont les premiers facteurs de risques.
Mais en ce qui concerne le métabolisme osseux et ses troubles, comme l’ostéoporose, là la situation se renverse : ce sont les femmes qui sont les mieux traitées et les hommes laissés sur le carreau. En cas de fracture du col du fémur, par exemple, les hommes connaissent une mortalité plus importante que les femmes : ils sont deux fois plus nombreux à mourir dans l’année qui suit leur hospitalisation et ce, même si les risques de chute sont 1,5 fois supérieurs chez les femmes que chez les hommes
Les oubliées de la médecine
Malgré ces différences sexuelles patentes de nombreuses pathologies et de leurs traitements potentiels, seuls 20 % des expérimentations animales se font aujourd’hui sur des cobayes femelles [20]. La recherche sur l’humain est tout aussi à la traîne. Une étude parue en 2011 dans Neuroscience and Biobehavioral Reviews montrait que, sur près de 2000 études animales publiées en 2009, on notait un biais en faveur des spécimens masculins dans 8 disciplines sur 10. Par exemple, quand les neuroscientifiques se servent de 5,5 mâles pour une femelle, les pharmacologues en utilisent 5, et les physiologistes 3,7. Et, malgré le fait que les femmes ont deux fois plus de risques de souffrir de troubles dépressifs majeurs, moins de 45 % des études animales sur ce sujet utilisent des femelles. Idem dans les essais cliniques : selon une étude de 2006 parue dans le Journal of Women’s Health [22], les femmes représentent moins du quart des patients enrôlés dans les 46 essais cliniques analysés.
Ce biais n’a rien de malveillant – au pire, il relève d’un peu de paresse. Comme les hommes n’ont pas de cycle menstruel, leurs taux d’hormones varient moins au cours du temps, ce qui les rend, en tant que population, plus faciles à étudier, car plus homogènes, et les résultats découlant de telles études sont à leur tour plus faciles à analyser et à interpréter.
Par ailleurs, l’exclusion des femmes, en particulier celles en âge de procréer, procède de raisons historiques et éthiques. Dans les années 1970, les scandales de la thalidomide – un sédatif prescrit contre les « nausées matinales », mais provoquant chez les femmes enceintes des naissances de bébés aux membres manquants et avec un risque accru d’autisme, notamment – et du diéthylstilbestrol (DES) – un œstrogène de synthèse prescrit pour éviter des fausses couches, mais augmentant le risque pour les bébés filles de développer de rares cancers vaginaux plus tard dans leur vie – ont poussé la FDA a interdire tout bonnement aux femmes [23] les essais cliniques de phases I et II. Si l’interdiction a été levée en 1993, le retard accumulé est décidément bien difficile à rattraper...
Vers une révolution médicale et scientifique ?
Les essais cliniques et les recherches intégrant des modèles animaux sont donc sexuellement déséquilibrés et le problème dure depuis plusieurs décennies. Heureusement, au sein de la communauté scientifique, de plus en plus de voix s’élèvent pour que la médecine et la recherche prennent en compte les différences entre les sexes afin de reconstruire l’équilibre. Cette reconstruction est autant promise à un grand avenir – en termes d’effets sur la santé publique, d’aucuns comparent la médecine différenciée à l’invention des antibiotiques et l’envisagent comme une nouvelle révolution de la médecine moderne – qu’à de colossales embûches.
D’un point de vue technique, cette nouvelle dimension de la médecine requerra d’importants investissements dans la recherche, bien malvenus en temps de crise, mais aussi une réorganisation complète des études de médecine et des politiques de santé publiques.
Par ailleurs, dans les médias et le « grand public », le concept même de médecine différenciée selon les sexes se heurte à un handicap de taille : au nom de la parité et du combat (légitime) contre les discriminations sexuelles, ce champ disciplinaire est ignoré, quand il n’est pas conspué comme le faux-nez d’idéologies sexistes. Le souci, c’est qu’il n’y a rien de plus « sexiste » qu’une médecine qui croit que le masculin peut être un standard et qui confond standardisation et généralisation abusive.
On ne le répétera jamais assez : une inégalité physiologique n’a rien à voir avec une hiérarchie culturelle, politique et sociale. Sans compter que comprendre comment différents signes cliniques, différentes procédures diagnostiques et différents besoins thérapeutiques s’appliquent différemment selon le sexe des malades ne peut qu’accompagner la marche de nos socié- tés vers l’égalité entre hommes et femmes. Une égalité qui, de fait, ne peut s’accomplir sans admettre et prendre en charge leurs besoins sanitaires spécifiques.
Le sexe des maladies : en résumé
Les différences sexuelles jouent sur les maladies que vous risquez le plus de contracter. Par exemple, les femmes souffrent trois fois plus que les hommes de maladies auto-immunes, des statistiques qui s’inversent avec l’autisme et la plupart des troubles neuro-développementaux. Le sexe agit aussi sur la manière dont une personne réagit à un médicament : les femmes sous antidépresseurs et neuroleptiques ont tendance à avoir des concentrations médicamenteuses sanguines plus élevées que les hommes ; elles n’ont aussi besoin que de la moitié d’un vaccin contre la grippe pour obtenir un même niveau de protection, bien qu’elles reçoivent toujours des doses identiques. Dans une analyse de 163 nouvelles molécules soumises à la Food and Drug Administration (FDA) entre 1995 et 2000 et dont le protocole incluait un examen différencié selon les sexes, les concentrations médicamenteuses sanguines et tissulaires entre hommes et femmes pouvaient varier jusqu’à 40 %. Cela sans aucune posologie différente selon les sexes. Enfin, les femmes ont plus tendance à souffrir d’effets secondaires : 8 médicaments sur ordonnance sur les 10 retirés du marché américain entre 1997 et 2001 l’ont été à cause d’effets secondaires bien plus nombreux et dangereux chez les femmes.
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2353
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Re: A lire : Syndrome de yentl
Sérieusement, il y a des femmes très masculines et des hommes très féminins ... A ce niveau pour moi ça n'est pas de la génétique mais de l'épigénétique
Par exemple en médecine chinoise on indiqué le yin et le yang, et on traitera le patient différement suivant sa polarité plus yin ou plus yang (plus féminin ou plus masculine)
Quant aux troubles psy je pense qu'ils sont équivalents des 2 cotés mais pas verbalisés de la même façon .... il ne faut pas oublier qu'un homme ne doit pas pleurer et que la femme ne doit pas parler d'elle (là aussi cela fait parti de l'épigénétique puisque c'est notre éducation qui nous impose cela)
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
Pour les infarctus elle s'explique très bien pourquoi le risque est maximal pour les hommes (droitiers uniquement?) en fin de printemps lors des premières chaleurs. Pour les femmes (droitières uniquement?) ce serait plutôt en hiver mais à cette époque le cœur supporte mieux et ce sont d'autres organes qui trinquent comme l'a rapporté Manon:
"Vous savez pertinemment qu’un infarctus se manifeste par une tension dans la poitrine et des douleurs irradiantes dans le bras gauche ? Bravo, vous avez raison... à condition que vous soyez un homme. Car, chez une femme, les signaux d’alerte sont bien plus souvent des nausées, un sentiment de malaise et de fatigue diffus et des douleurs dans le bas du ventre, très facilement confondues avec ceux d’une indigestion."
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
"Le sexe des maladies : en résumé
Les différences sexuelles jouent sur les maladies que vous risquez le plus de contracter. Par exemple, les femmes souffrent trois fois plus que les hommes de maladies auto-immunes, des statistiques qui s’inversent avec l’autisme et la plupart des troubles neuro-développementaux. Le sexe agit aussi sur la manière dont une personne réagit à un médicament : les femmes sous antidépresseurs et neuroleptiques ont tendance à avoir des concentrations médicamenteuses sanguines plus élevées que les hommes ; elles n’ont aussi besoin que de la moitié d’un vaccin contre la grippe pour obtenir un même niveau de protection, bien qu’elles reçoivent toujours des doses identiques. Dans une analyse de 163 nouvelles molécules soumises à la Food and Drug Administration (FDA) entre 1995 et 2000 et dont le protocole incluait un examen différencié selon les sexes, les concentrations médicamenteuses sanguines et tissulaires entre hommes et femmes pouvaient varier jusqu’à 40 %. Cela sans aucune posologie différente selon les sexes. Enfin, les femmes ont plus tendance à souffrir d’effets secondaires : 8 médicaments sur ordonnance sur les 10 retirés du marché américain entre 1997 et 2001 l’ont été à cause d’effets secondaires bien plus nombreux et dangereux chez les femmes"
Les femmes souffrent beaucoup plus de maladies auto-immunes que les hommes, mais cela ne perturbe pas les médecins qui considèrent que la Spondylarthrite Ankylosante touche plus d'homme que de femmes....En fait je suis persuadée que cela est faux, les femmes sont plus touchées, mais la forme de la maladie n'est pas visible radiologiquement chez la femme (contrairement à la forme présente chez l'homme), et n'est donc pas diagnostiquée!
Pourtant les enthesopathies sont maintenant détectables par échographie, même si aucun signe radiographique n'est présent...La médecine est encore bien trop machiste à mon goût!
douleurs musculaires et tendons, crampes, acnée,
Pharyngite subaiguë, nez qui coule, Maux de tête, acouphènes,
colon irritable, problèmes de mémoire, cognitifs, fatigue chronique, suées, troubles de l'humeur...etc
Au départ suspicion SpA puis évidences d'une Infection bactérienne chronique ( Mycoplasmes, ou Chlamidiae P, ou Yersinia, ou?)
- Aioly
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- Citation : Nous n'avons que 2 vies. La seconde commence le jour où l'on s'aperçoit que l'on en a qu'une.
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
En moyenne 15 kg l'homme pèse presque que 25% de plus. Il me semble que les doses sont rarement adaptées à ce paramètre?
- mathmalau
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- Citation : Primum non nocere
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
Ca m'a bouleversée.
Merci.
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
Tous égaux devant la médecine… Surtout les hommes
Par Martin Winckler — 22 mars 2017
Penser le soin au féminin reste un progrès à mettre en œuvre. Les médicaments sont toujours testés sur les hommes, et donc pour eux, les affections touchant les femmes sont moins bien - ou pas du tout - étudiées.
Tous égaux devant la médecine… Surtout les hommes
La pensée médicale classique repose sur plusieurs présupposés dogmatiques : connaître la physiologie humaine (le «normal») permet de reconnaître la pathologie (les anomalies, les maladies) ; c’est au médecin seul qu’il appartient de dire ce qui est «normal» et ce qui ne l’est pas, afin de traiter le patient ; le médecin «sait», le patient est ignorant ; les progrès scientifiques permettront de prévenir et d’éradiquer les maladies.
Après la Seconde Guerre mondiale, la technologie a crû de manière exponentielle, et beaucoup de maladies sont aujourd’hui mieux traitées - dans les pays riches surtout. Mais les trente années qui viennent de s’écouler sont venues bousculer la donne. Aujourd’hui, l’éthique biomédicale ne tient plus pour «naturel» que les médecins décident pour les patients, mais milite pour l’autonomie de ces derniers. Récemment, de nombreux travaux scientifiques ont remis en question le dépistage précoce du cancer du sein ou celui de la prostate, en soulignant les risques de surdiagnostics et de traitements mutilants infligés à des patientes qui n’en ont pas besoin. Enfin, les frontières entre physiologie et maladie ne sont plus aussi tranchées qu’on l’a longtemps affirmé. Ainsi, les connaissances actuelles en biologie et en neurosciences attestent que le genre, l’identité et l’orientation sexuelles d’un individu ne se résument ni à son anatomie ni à ses chromosomes ; l’homosexualité, la bisexualité, l’asexualité et la transsexualité ne sont pas des «anomalies», mais autant de nuances sur la riche palette de la nature humaine. Et même en France, où l’on est encore très en retard sur ces questions, un récent rapport du Défenseur des droits énonce clairement qu’il est hors de question d’imposer une intervention «correctrice» à un enfant intersexe avant qu’il ou elle ait atteint l’âge suffisant pour exprimer son sentiment et ses désirs à ce sujet.
Bien sûr, il y a encore du chemin à faire. La lutte contre les préjugés demande beaucoup de temps. Mais tant qu’à abattre les vieilles idoles, le temps est venu de s’attaquer au «principe» le plus archaïque de la pensée médicale - à savoir son ancrage au corps masculin.
Aujourd’hui, tout médecin apprend le normal et le pathologique à partir du corps des hommes. Or, comme le rappelle Peggy Sastre dans un ouvrage récent (le Sexe des maladies, éd. Favre, 2016), l’invisibilité des particularités féminines a de nombreuses conséquences délétères : les médicaments sont toujours testés sur des hommes, et donc pour eux ; les affections touchant spécifiquement les femmes sont moins bien - ou pas du tout - étudiées ; les symptômes évoqués par les femmes sont très souvent minimisés, ignorés, méprisés, voire attribués à leur «inconscient». Autrement dit, les médecins d’aujourd’hui apprennent à ne soigner qu’une moitié de l’humanité. L’autre moitié est au mieux confinée à une spécialité ghetto (la gynécologie obstétrique) qui appréhende ses organes reproducteurs de manière autoritaire, comme en atteste la surmédicalisation de la grossesse et de l’accouchement ; au pire, elle est passée complètement sous silence : dans les facultés de médecine françaises, on n’enseigne pas la physiologie sexuelle ; on n’enseigne que les maladies, les «troubles» et les «dysfonctionnements» des organes sexuels, et d’abord ceux des femmes, puisque, c’est bien connu, les hommes ne se plaignent pas, tandis que les femmes «s’inventent» tout le temps quelque chose.
Il ne suffira pas, cependant, de dénoncer le sexisme ancestral dans lequel s’est momifiée la pensée médicale. Il est urgent, en toute bonne logique scientifique, de prendre pour repères et pour normes de l’enseignement médical la physiologie et le corps féminins. Ce changement de paradigme, simple mais radical, aurait des conséquences bénéfiques considérables.
Le corps féminin est beaucoup plus complexe, plus varié et plus subtil dans sa physiologie que le corps masculin. Il traverse, tout au long de la vie, des changements et des transformations dont nous avons tout à apprendre, à commencer par les différences entre maladie et souffrance. Ainsi, les règles sont un phénomène physiologique ; avoir mal ne l’est pas. Quand une femme dit souffrir de ses règles, beaucoup de médecins répondent «c’est normal !» ou «c’est comme ça» parce qu’elle n’est pas «malade». Quand une femme consulte pour des douleurs chroniques diffuses, elle s’entend souvent dire «c’est dans la tête». Beaucoup de médecins ne voient que les maladies, et non la personne qui souffre. On leur a appris à traiter (les hommes), on ne leur a jamais enseigné à soigner (les femmes) ! On leur a appris à tout voir sous le prisme de la maladie, jamais sous celui de la vie à accompagner.
Sur dix patients, sept sont des femmes. Il n’est pas tolérable, d’un point de vue éthique, social et scientifique, que les médecins reçoivent peu ou pas d’enseignement sur des affections chroniques fréquentes frappant exclusivement ou majoritairement des femmes, telles l’endométriose, la migraine, le syndrome du côlon irritable, les troubles du comportement alimentaire, l’obésité, l’asthme, le syndrome prémenstruel, la broncho-pneumopathie obstructive, les maladies auto-immunes et les syndromes douloureux diffus (fibromyalgie, entre autres).
De plus, la santé d’un individu découle directement de son statut socio-économique. A statut équivalent, les femmes sont moins bien soignées parce que leurs symptômes sont souvent négligés. Penser la médecine au féminin, c’est œuvrer pour l’équité et la justice sociale.
Enfin, les femmes ne consultent pas seulement pour elles, mais aussi pour leurs enfants, parents et conjoints. Et elles ne se privent pas de communiquer et de partager ce qu’elles ont observé avec les médecins qui veulent bien les écouter. Centrer l’enseignement de la médecine sur la vie des femmes et leurs perceptions de la santé permettrait de mieux soigner tout le monde. Alors, au lieu de passer du temps à leur «expliquer» de quoi elles souffrent ou non, la profession médicale gagnerait beaucoup à écouter ce que les femmes ont à dire de leur vie - et à en tirer les leçons.
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
Au cinéma, sous forme de publicité, l’on avertit les femmes qu’une crise cardiaque ne se manifeste pas sous la forme que l’on connaît qui est essentiellement masculine
Alors que pour les femmes cela peut se traduire par de l’épuisement , une fatigue à l’effort, dès nausées
http://www.culturepub.fr/videos/federat ... es-autres/
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Re: Pour les femmes : Syndrome de yentl
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